Banderole

La prochaine publication du numéro double de Savoir 143-144-145-146 paraîtra fin Février 2024

10/10/2015

La tombe de Sophie Boulloys est maintenant restaurée


                  Notre vaillante équipe, composée de Jean-Paul Retailleau, Jean-Claude Perrettin, Joseph Raimbault et Gérard-Marie Supiot, a mené à bien les travaux de restauration de la tombe de Sophie Boulloys, témoin et actrice de la Révolution et de la contre-Révolution dans notre région. Tout est maintenant prêt pour la journée du 17 octobre prochain à Saint-Christophe-du-Bois. La plaque est déposée à la mairie de cette commune depuis le 6 octobre.
Acte de nomination par l'abbé Bernier,
de Bazille Barré comme contrôleur des actes du territoire 
de l'armée d'Anjou et Haut-Poitou 
(2 février 1795).
    La future épouse du futur premier sous-préfet de Beaupréau, Lin-Loup-Lô-Luc Barré, traversa la Loire dans le même bateau que M. de Bonchamps. Six de ses frères et sœurs disparurent durant cette terrible "tournée de Galerne".
        Au sujet de la famille du sous-préfet Barré, précisons que celle-ci n'est pas originaire de Challans mais de... Chartres. De même le fameux Bazile Barré est d'origine angevine.
  Nous nous permettons de donner quelques détails sur ce personnage. Né et baptisé à Saint-Florent-le-Vieil le 21 août 1750 (A.D.49, 6E276/3, à la date), Bazile Barré était le fils d'un ancien gabelou devenu concierge "des prisons et greniers à sel" de Saint-Florent-le-Vieil.
      Sous l'ancien régime, "féodiste" (variante de "feudiste"), Bazile Barré devint, au début de la Révolution, employé du district de Saint-Florent. Mais, dès le 12 mars 1793, il était parmi les insurgés assiégeant le même district. Deux jours plus tard, le 14 mars 1793, toujours à Saint-Florent, lors de la nomination des chefs dans "l'ancienne église", il était "dans la chaire avec Cesbron d'Argonne" haranguant les insurgés. Ce même jeudi 14 mars, les premiers chefs de l'insurrection à Saint-Florent "proclamèrent" que tous "les citoyens" – c'est-à-dire les patriotes – "eussent à paraître", promettant "qu'il ne leur serait fait aucun mal."
        Alors les patriotes sortirent de leurs maisons ou de leurs cachettes et "s'assemblèrent sur la place d'armes, parmi une nombreuse troupe d'insurgés", au sein desquels on reconnaissait Bonchamps, "commandant en chef", Cesbron d'Argonne, Chicotteau, Barré et Michelin, lesquels "crièrent et firent crier à tous les insurgés : "Grâce pour les citoyens qui avaient paru". Une sorte de réplique de ce qui allait se passer le 18 octobre suivant. 

    Bazile Barré sera nommé capitaine vendéen le 17 mars 1793 à Saint-Florent-le-Vieil. Plus tard il deviendra secrétaire du bureau des dépêches au Conseil supérieur vendéen siégeant à Châtillon. Le 2 février 1795, au temps de la reprise d'armes de Stofflet, Bernier le nomma "contrôleur général des (...) actes dans l'arrondissement de l'armée d'Anjou et Haut-Poitou." En 1815, Bazile Barré était secrétaire général et inspecteur des vivres de l'armée. Il mourut à Maulévrier le 29 septembre 1818 à l'âge de 68 ans. Epoux de Perrine Cailleau, son acte de décès porte qu'il était percepteur. C'est à Saint-Florent-le-Vieil, le 13 février 1776, qu'il avait épousé Perrine Cailleau dont le père était "huissier royal".

     Ce personnage (vous trouverez sur lui une notice plus complète dans nos cahiers Paroisses et Soldats de l'armée vendéenne consacrés à Maulévrier) n'avait aucune parenté avec Lin-Loup-Lô-Luc Barré. Mais il nous a semblé intéressant de vous le faire connaître.

Attention – Au sujet de notre journée du 17 octobre nous avons déjà 87 inscriptions pour le déjeuner. Les retardataires peuvent encore s'inscrire jusqu'à mercredi soir prochain (02.41.39.25.36).

Dominique Lambert de La Douasnerie

Restauration de la Tombe de Sophie Boulloys
(Album photos) 

Tombe de Sophie Boulloys avant la restauration par la Vendée Militaire



En plein travail : Jean-Paul Retailleau, Jean-Claude Perrettin et Gérard-Marie Supiot
De gauche à droite : Jean-Claude Perrettin, Henry Renoul (petit-neveu par alliance de Sophie Boulloys), Jean-Paul Retailleau, Gérard-Marie Supiot et Joseph Raimbault


La tombe de Sophie Boulloys, la "Mère des Pauvres", après restauration.


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