Banderole

La prochaine publication du numéro double de Savoir 143-144-145-146 paraîtra fin Février 2024

10/05/2015

Ceux dont nous allons célébrer la mémoire le 20 juin prochain. Aujourd'hui nous vous présentons Constant de Suzannet


Constant de Suzannet
  Constant-Jean-Baptiste-Pierre de Suzannet, comte de Suzannet (cousin germain des « messieurs de La Rochejaquelein »), né le 13 février 1772 (un peu plus de six mois avant « Monsieur Henri » né le 30 août), à La Chardière en Chavagnes-en-Paillers, fut l’un des principaux chefs de la campagne de 1815.  Il commandait le troisième corps de l’Armée Royale et Catholique.  Au matin pluvieux du mardi 20 juin, il fut « blessé mortellement » près « le village de Rocheservière ». Transporté par son ami Charles de La Roche Saint-André et par le colonel Paul-Pierre Bascher de l’Enfant (mort à La Chapelle-Basse-Mer, le 27 décembre 1853 ; son frère, Louis-Marie Bascher, était, pendant cette quatrième guerre de Vendée, premier commissaire des guerres dans l’armée de Suzannet ; il mourut à Redon, le 3 mai 1823, sans alliance), à la métairie de la Haute-Rivière où il fut accueilli par le métayer Jean Hervouët (1742-1831) et son fils Martin Hervouët (1777-1852), ancêtres de notre ami Joël Hervouët, bien connu des adhérents de la Vendée Militaire. Le successeur du général Charette fut déposé « dans une petite chambre, haute de six pieds environ et située sous les tuiles du toit », où il expira le lendemain, mercredi 21 juin, sur les cinq heures du soir, à l’âge de 42 ans. Son décès fut déclaré par Jean Hervouët père, âgé de 71 ans, et son fils Martin, trente-huit ans... Tous les deux laboureurs. L’acte de décès de M. de Suzannet précise que le défunt était « maréchal des camps et Armées de Sa Majesté très chrétienne, commandeur de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis ».

La Haute-Rivière
La lucarne, au-dessus de la porte,
éclairait la mansarde dans laquelle expira
Constant, comte de Suzannet.
(Photo J. Hervouët)
     Sept jours plus tard, les généraux Sapinaud, d’Autichamp et Auguste de La Rochejaquelein acceptaient les conditions du général Lamarque et signaient le traité de Cholet (28 juin 1815). Les anciens officiers de Suzannet, dans une protestation solennelle, refusèrent de déposer les armes.

     Au bout de plusieurs semaines, le corps du général Suzannet, d’abord enterré dans un petit bois derrière la ferme de la Haute-Rivière (un monument marque toujours l’emplacement de cette première sépulture), fut exhumé et transporté en l’église de Maisdon-sur-Sèvre où il fut de nouveau inhumé. Son éloge funèbre fut prononcé, le 3 septembre 1815, par l’abbé Courtois, curé de la paroisse et vicaire général de Nantes. Au dessus de son tombeau on éleva une pyramide qui fut enlevée en 1843, lors de la reconstruction de l’église, et transportée au presbytère de la paroisse où elle se trouve toujours.

Notre ami Joël Hervouët, près de la stèle marquant
la première sépulture du général de Suzannet

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