Banderole

La prochaine publication du numéro double de Savoir 143-144-145-146 paraîtra fin Février 2024

13/01/2014

13 et 14 janvier 1794

13 et 14 janvier 1794

   Les corps administratifs d'Angers envoient 1200 charrettes dans le bocage pour en enlever le blé, le vin, le linge et les ustensiles de toutes espèces.

14 janvier 1794 

  Dominique-Alexandre Jaudonnet de Laugrenière, chevalier, seigneur de Grenoillon ou Grenouillon (que sa famille possédait depuis 1692), à Moutiers-sous-Argenton, près d'Argenton-Château, est guillotiné à Nantes. D.A. Jaudonnet de Laugrenière avait été capitaine de dragons et ci-devant mousquetaire de la 1ère compagnie servant à la garde du roi. Il avait épousé Marie-Perrine-Renée de Méric de Fraissinet qui lui laissa deux enfants : Dominique-Claude, baptiésé le 25 novembre 1784, et Alexandre-Luc-Pierre, baptisé le 7 mars 1786.

   D.A. Joudonnet de Laugrenière accepta les idées nouvelles - comme tout le monde - et se porta même acquéreur de biens nationaux de 1ère origine (biens du clergé) en 1791, ce qui lui valut quelques inimitiés de la part de certains habitants de Moutiers... Au début de l'insurrection, les habitants de Moutiers le menaçèrent de lui faire un mauvais parti s'il ne se mettait à leur tête. Il commanda la division d'Argenton-Château. Participa à la campagne d'outre-Loire, et se livra volontairement aux républicains à Savenay. Pour sauver sa tête, il écrira même aux représentants du peuple près les armées réunies contre les rebelles de la Vendée : "Je vous fais le serment le plus sacré d'être fidèle au gouvernement républicain et de faire, dans les circonstances présentes, tout ce qui dépendra de moi pour vous convaincre de mes sentiments républicains". Peine perdue... Le Rapport qu'il envoya aux républicains contient des renseignements du plus haut intérêt sur les armées vendéennes. Il a été publié en partie par Ch-L. Chassin, La préparation de la guerre de Vendée, III, 433 à 437 ; voyez aussi S.V., 96, pp. 26 à 31).

   D'après la marquise de La Rochejaquelein, D.A. de Laugrenière, "condamné à mort, ne demanda que le temps de dîner, ce qu'il fit avec excès, prétendant qu'il n'avait pas d'indigestion à craindre". Sur ce personnage, voyez encore : Gustave Michaud le t.XIX de sa série Au pays Argentonnais : Moutiers (Le Moustier de Saint-Ruffin) 2ème ed., Angers, 1937, pp. 34 et 35, pp.46 et 47.

   Son fils Dominique-Claude revint à Grenouillon après la guerre. Il épousa, le 3 prairial an X, Jeanne-Geneviève Roy, fille d'un de ses fermiers, et en eut deux enfants, André et Marie. Il mourut le 12 juin 1819. Il possédait quelques biens dnas la région de Thouarcé.

   La famille Jaudonnet de Laugrenière, portait d'Azur à un chevron d'or, accompagné de trois têtes d'aigle arrachées d'argent, deux en chef et une en pointe. On lui donne aussi d'azur à trois têtes de coqs armés, crêtés et becqués de gueules.

D.L.

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